S.E. Abdel Rahman Ammar Bey sous-secrétaire d’Etat à l’Intérieur explique la loi sur le séjour des étrangers

Aya Magdi Dimanche 08 Novembre 2020-11:54:25 Cent Ans
Abdel Rahman Ammar Bey
Abdel Rahman Ammar Bey

Dans une déclaration faite particulièrement au «Progrès Egyptien » il précise que l’Administration étudie 2.000 demandes de nationalité par semaine dans « l’esprit le plus favorable aux intéressés » S.E. Abdel Rahman Ammar bey, sous-secrétaire d’Etat au ministère de l’Intérieur, a tenu hier une longue conférence de presse dans son cabinet au sujet de la mise en application de la loi No.49 de 1940 sur l’inscription et le séjour des Etrangers. On sait les questions délicates qu’a soulevées cette loi. Bon nombre d’habitants de ce pays se demandent, non sans perplexité, s’ils sont Egyptiens ou non et s’ils doivent remplir les formalités exigées des Etrangers. Au cours de son clair exposé, S.E. Ammar bey a bien expliqué aux représentants de la presse qu’en tous cas toutes les personnes qui nourrissent un doute sur leur nationalité devraient remplir en effet ces formalités. Il a précisé qu’en ce faisant elles ne portaient aucunement atteinte à la reconnaissance de leur nationalité égyptienne si elles y ont effectivement droit ; et que de toute façon elles pouvaient ajouter sur le formulaire qu’elles auraient à remplir, toutes les réserves qu’elles jugeront utiles de faire quant à leurs droits à cette reconnaissance. Après la conférence de presse dont nous donnons plus loin les détails, S.E. Abdel Rahman Ammar bey a bien voulu nous répondre personnellement à une question que nous lui avons posée sous la forme suivante : « Si la mise en application de la loi de 1940 a soulevé quelques appréhensions dans certains milieux, la raison en est que plusieurs habitants de ce pays ont présenté depuis longtemps au Bureau des Passeports et de la Nationalité les documents qu’ils croient suffisants pour établir leur nationalité égyptienne. Mais pour une raison ou pour une autre aucune décision n’a été prise au sujet de leurs dossiers. « Pouvez-vous, Excellence, adresser quelque message à ces personnes, pour calmer leurs appréhensions, au sujet du retard apporté dans l’examen de leur situation et pour leur préciser l’esprit dans lequel cet examen sera fait ? ». Voici la réponse de S.E. Abdel Rahman Ammar bey: « Dites et répétez à toutes ces personnes dont le dossier se trouve en souffrance chez nous que nous avons pris des mesures radicales pour en accélérer fortement l’examen. Sachez bien que près de 2.000 dossiers sont examinés chaque semaine. Les certificats, sont désormais rapidement délivrés aux personnes dont les documents prouvent clairement la nationalité égyptienne. Il survient souvent, cependant, que des dossiers soient incomplets et nous demandons alors aux personnes intéressées de nous apporter certains documents qui nous paraissent essentiels, cela provoque certains retards pour ces dossiers. Toutefois, je vous prie de préciser à vos lecteurs qu’au moment d’examiner un dossier, nous adoptons toujours l’attitude la plus favorable à l’intéressé, dans l’esprit d’accorder la reconnaissance de la nationalité égyptienne au plus grand nombre possible de personnes qui y ont droit. Notre but n’est pas de refuser cette reconnaissance, bien au contraire ». Ces déclarations rejoignent celles que nous avait faites il y a quelques jours S.E. Mohamed Sadek Fahmy pacha, Conseillé à la cour en sa qualité de Président de l’Association Egypte Europe. Répondant aux vieilles traditions d’hospitalité de l’Egypte, dont Sa Majesté le Roi Farouk est le fidèle gardien, elles ne pourront que tranquilliser et réjouir toutes les personnes qui attendent une décision au sujet de leur nationalité. (Etienne C. DELORO) 

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